Participez à la concertation préalable volontaire ! Nous croyons fermement...
► Lire la suiteLes porteurs de projets
Stéphane
Agriculteur
+ de 25 ans d'activité
Philippe
Éleveur bovin (viande)
+ de 15 ans d'activité
Pierre
Apiculteur
+ de 10 ans d'activité
Mathieu
Aviculteur & céréalier
+ de 2 ans d'activité
La force du collectif
4 agriculteurs en association, engagés vers une agriculture résiliente, portent un projet agricole hybride avec élevage apicole, élevage bovin, service à l’élevage avicole avec du paillage spécifique, et productions fourragères et plantes aromatiques.
Les agriculteurs du collectif sont installés à Aillant-sur-Milleron et Châtillon-Coligny et à diverses étapes de leur carrière : Mathieu, jeune aviculteur installé depuis deux ans, Philippe et Pierre, respectivement éleveur de vaches charolaise, et apiculteur, installés depuis plus de dix ans et Stéphane, agriculteur en grandes cultures, installé depuis vingt-cinq ans, chacun pense à l’avenir de son exploitation : le maintien de l’activité, le développement, la transmission.
De l’origine au projet
Une recherche de solutions, face aux enjeux de la profession
Dans une région marquée par des défis agricoles et climatiques croissants, chaque agriculteur de ce collectif se retrouve sur la nécessité d’apporter de la résilience dans leurs exploitations.
Chaque exploitation, bien qu’aux productions différentes, font face aux mêmes difficultés : la brutalité d’évènements météorologiques qui se succèdent, des évolutions du marché tant sur la revente que sur le coût des matières premières (semences, carburant, matériel, etc.).
Plusieurs solutions existent pour essayer d’anticiper ces changements soudains : une technicité des stations météorologiques, des engins agricoles aux meilleurs rendements, du stockage, l’accompagnement de coopératives, le soutien via la Cuma. Ces solutions ont un coût et ce que souhaite les agriculteurs est d’avoir une solution sur le plus long terme.
Sur certaines parcelles, l’une des solutions est de réorienter les productions agricoles. Pour accompagner cette réorientation ce sont le collectif et le partage de compétences qui sont choisis par les agriculteurs. Ensemble, ils portent un projet agrivoltaïque qui leur permettra de soutenir leur démarche.
Un élan collectif et solidaire
L’agrivoltaïsme comme outil
Dans une région marquée par des défis agricoles et climatiques croissants, chaque agriculteur de ce collectif se retrouve sur la nécessité d’apporter de la résilience dans leurs exploitations.
Chaque exploitation, bien qu’aux productions différentes, font face aux mêmes difficultés : la brutalité d’évènements météorologiques qui se succèdent, des évolutions du marché tant sur la revente que sur le coût des matières premières (semences, carburant, matériel, etc.).
Plusieurs solutions existent pour essayer d’anticiper ces changements soudains : une technicité des stations météorologiques, des engins agricoles aux meilleurs rendements, du stockage, l’accompagnement de coopératives, le soutien via la Cuma. Ces solutions ont un coût et ce que souhaite les agriculteurs est d’avoir une solution sur le plus long terme.
Sur certaines parcelles, l’une des solutions est de réorienter les productions agricoles. Pour accompagner cette réorientation ce sont le collectif et le partage de compétences qui sont choisis par les agriculteurs. Ensemble, ils portent un projet agrivoltaïque qui leur permettra de soutenir leur démarche.
Le volet agricole
Le volet agricole du projet agrivoltaïque
La surface agricole utile (SAU) globale des 4 exploitations réunies représentent environ 850 ha. Les agriculteurs ont choisi de mutualiser 80 ha, soit moins de 10%, pour développer le projet agrivoltaïque. Le choix de ces 80 ha a été guidé selon les problématiques pédoclimatiques des parcelles et pour lesquelles l’agrivoltaïsme, grâce à l’ombre des panneaux, est apporteuse d’une solution.
Sur les parcelles de Stéphane, la rotation blé, orge, colza est de plus en plus difficile à rentabiliser. Stéphane souhaite modifier sa rotation.
Le cheptel de Philippe est actuellement composé de 40 mères charolaises. Les animaux pâturent la majeure partie de l’année sauf en hiver car le sol n’est pas assez portant. Considérant l’évolution des coûts de production, pour maintenir son salaire il a besoin d’agrandir son cheptel et cela nécessite la construction d’un nouveau bâtiment, ainsi qu’un accès à des surfaces agricoles supplémentaires.
Sur l’exploitation avicole de Mathieu, la rotation des animaux est mensuelle, avec une demande de paillage élevée et à adapter selon les espèces de volailles. Dans son souhait de produire plus durablement et tout en diminuant les coûts d’achats, Mathieu voudrait destiner une partie de sa production en grande culture vers une production de paillage.
Pierre exploite actuellement 350 ruches. En l’absence de terres agricoles, il bénéficie de partenariat avec des agriculteurs du territoire pour placer ses ruchers. Il est aujourd’hui limité dans l’offre de miel à produire avec les essences des espaces prêtés. Pierre souhaiterait maîtriser une chaîne de production complète, pour offrir du miel spécifique, local et dont il est certain qu’aucun traitement n’aura été reçu sur ses plantes.
A partir de ces constats, de ces perspectives d’évolution d’exploitation souhaités par les agriculteurs, la mutualisation prend tout son sens. Les projets individuels de chacun ont des limites qui peuvent être abattues grâce à la mutualisation des terres et à la participation collective dans le projet agrivoltaïque. En effet, les coûts de production agricoles seront amortis collectivement tout comme les coûts liés à la partie énergie. En associant leurs besoins, leurs idées, leurs compétences et leurs terres, les agriculteurs montent l’association du Collectif C.A.P.E.
Le volet agricole du projet se déroulera comme suit :
Sur les 80 ha mis à disposition pour le projet agrivoltaïque, les parcelles actuellement en grande cultures (blé, orge, colza ou maïs) bénéficieront de nouvelles productions :
- Environ 30 ha de switchgrass : plante pour le paillage, plantation pérenne, sans besoin d’intrants chimiques
- Environ 8 ha de plantes mellifères partagées entre thym serpolet, plante vivace et pérenne ainsi que plantes annuelles selon les conditions climatiques
- Environ 30 ha de pâturage bovin ; une partie de ces 30 ha est prévue en prairies et sur un espace de quelques hectares est prévu du sainfoin, fourrage qui convient aux bovins et aux abeilles
- Environ 8 ha de fourrage supplémentaire
- Enfin, environ 6 ha de jachères seront revalorisés avec l’implantation d’un verger (pommier et noisetier), qui pourra servir de pâturage sylvicole lors des périodes estivales très sèches et permettre également un butinage des abeilles.
En réorientant les cultures sur ces 80 ha, les intrants chimiques sont supprimés sur les 59 ha anciennement en grandes cultures. La biodiversité est encouragée par la mise en culture apicole et l’installation des ruchers. Le pâturage bovin sur 15 ha supplémentaires permettra un apport de matière organique. Enfin, les traitements du sol seront limités au strict nécessaire pour la production de fourrage et l’entretien de la prairie.
En s’associant, Philippe et Pierre accède à une surface agricole supplémentaire, Stéphane et Mathieu bénéficie d’une réorientation agricole comme ils le souhaitaient. L’agrivoltaïsme grâce aux indemnités attendues leur permet de prendre ces risques économiques et techniques, qu’ils savent une solution au long terme pour le bénéfice de leurs exploitations. Sans agrivoltaïsme et la marge de sécurité apportée, cette association n’aurait pas été possible.
Le volet photovoltaïque
Le volet photovoltaïque du projet agrivoltaïque
Les panneaux photovoltaïques sont installés sur des structures appelées « tables », elles-mêmes fixées sur un châssis métallique. Ces tables sont organisées en rangées, orientées pour maximiser l’exposition au soleil.
Pour ce projet, deux types de structures photovoltaïques sont prévues : des panneaux fixes et des panneaux trackers.
► Panneau fixe
Les panneaux fixes sont positionnés selon une orientation optimale, généralement plein Sud, en tenant compte de la rotation terrestre. Ils sont montés sur un support métallique incliné à un angle fixe de 15° à 30°. Les rangées de panneaux sont espacées et disposées d’Est en Ouest pour limiter l’ombrage entre elles.
Taux de recyclage des panneaux
Le taux de recyclage des panneaux est aujourd’hui de 90 à 95%. En effet, les panneaux sont constitués majoritairement de silicium, matériau composé de sable. Des filières sont en cours de développement pour recycler au maximum, au mieux et au plus près les matériaux issus des panneaux photovoltaïques. Source : PVCYCLE, 2021.
► Panneau tracker
Les trackers sont des structures mobiles équipées d’un mécanisme d’orientation. Elles ajustent l’inclinaison des panneaux tout au long de la journée afin de suivre la trajectoire du soleil. Cette technologie, bien que plus onéreuse, permet d’augmenter la production énergétique jusqu’à 20 % par rapport aux structures fixes.
Le projet est prévu pour une durée de vie de 40 ans, hormis les phases de construction et démantèlement.
Lors du démantèlement et comme prévu dans la loi, l’intégralité des structures et aménagement technique est retirée. Les terres sont ainsi restituées dans leur état initial, voire enrichies après plusieurs années de cultures et d’élevage sans engrais chimiques de synthèse.
Des aménagements cohérents
Les structures seront en 2V ou 4H selon les possibilités techniques. La hauteur, l’espacement, l’inclinaison et la pilotabilité sont adaptés en fonction de chaque atelier agricole.
Au final, c’est l’ensemble de l’architecture électrique qui est modifié pour augmenter la praticabilité agricole et réduire le linéaire de pistes à créer.
GLHD comme partenaire
Le développement d’un projet agrivoltaïque nécessite du temps et de la ressource. Afin de pouvoir bénéficier de l’accompagnement technique et financier nécessaire, le collectif C.A.P.E. a choisi de s’associer à GLHD.
La rencontre s’est faite naturellement : GLHD est déjà partenaire du collectif de La Bergerie d’Edmond, dont le projet agrivoltaïque sortira de terre en 2029. L’entreprise a démontré sa capacité à travailler en synergie avec les territoires et à intégrer les besoins spécifiques des agriculteurs parties prenantes du projet. C’est ainsi que les agriculteurs du projet de L’étable de Marcel se sont tournés vers cette équipe.
Acteur français reconnu pour son expertise agrivoltaïque, GLHD travaille aujourd’hui avec plus de 200 agriculteurs sur une trentaine de projets collectifs à travers la France.
GLHD intervient avec ses partenaires à toutes les étapes de la vie d’un projet : de ses prémices et son développement à son exploitation en passant par son financement. Soutenue par ses deux actionnaires, majeurs dans les énergies renouvelables : EDF Power Solutions et Cero Generation, ils garantissent à GLHD une maîtrise complète de ses projets et de ses modes de financement en toute indépendance et de manière transparente.
Sur le terrain, Laura Denis, Chef de projets, et Sylvain Guineberteau, Coordinateur régional, sont chargés de piloter le développement du projet de L’étable de Marcel.
Un hommage à Marcel Deprez
Baptisé « L’Étable de Marcel », ce projet agrivoltaïque rend hommage à Marcel Deprez. Né à Aillant-sur-Milleron en 1843, il est parmi les « pères fondateurs » des travaux expérimentaux sur le transport d’électricité à distance. L’une des premières démonstration internationale de son travail se passait à Munich en 1882. Il réalisa un transport de l’électricité sur 57 km de Miesbach à Munich. Bien qu’une réussite, il nota le faible rendement de son installation. C’est ensuite en 1886 que Marcel Deprez propose la célèbre expérience réussie, de transport d’électricité de Creil à Paris. Son travail permet d’atteindre un rendement de 50%, alors qu’en 1882 il atteignait seulement les 30%. Marcel Desprez, grâce à son travail sur le courant continu, ouvre la voix aux recherches sur le courant alternatif.
Reconnu pour ses travaux sur le courant continu, il est élu en 1890 à la chaire d’Electricité industrielle au Conservatoire National des Arts et Métiers.
