L'agrivoltaïsme

Florian Fillon, GLHD 2025

Une définition légale

La Loi d’accélération des énergies renouvelables, promulguée le 10 mars 2023 intègre une définition de l’agrivoltaïsme. « Une installation agrivoltaïque est une installation de production d’électricité utilisant l’énergie radiative du soleil et dont les modules sont situés sur une parcelle agricole où ils contribuent durablement à l’installation, au maintien ou au développement d’une production agricole. » 

Les conditions à respecter pour être reconnu légalement comme un projet agrivoltaïque :  

  • contribuer durablement à l’installation, au maintien ou au développement d’une production agricole
  • garantir une production agricole significative et un revenu durable
  • maintenir une production agricole significative et en faire la preuve 
  • garantir la réversibilité de l’installation
  • fournir des services agricoles à l’échelle de la parcelle : service agronomique, climatique ou relatif au bien-être de l’animal.
  • démontrer que l’agrivoltaïsme est nécessaire à l’exploitation agricole

Foire aux questions

Les panneaux génèrent-ils des nuisances sonores ?

Lors de la phase d’exploitation de la ferme agrivoltaïque, il n’y a pas d’impact sonore. Seuls les onduleurs peuvent émettre un léger bruit. Or, ils fonctionnent uniquement la journée et sont placés à l’intérieur de la centrale au plus près des panneaux, et cela dans le respect de la très stricte réglementation française en la matière. C’est dans des périodes limitées dans le temps, à savoir la construction, la maintenance ou le démantèlement qu’il pourrait y avoir émission de bruits. Par conséquent, une attention toute particulière sera portée à minimiser la gêne sonore pendant ces opérations. 

Les panneaux émettent-ils des ondes électromagnétiques dangereuses pour la santé humaine ?

L’ensemble des éléments du projet photovoltaïque, et de la sous-station d’élévation de la tension, respectera les normes d’émission de champs électromagnétiques. En outre, l’intensité de ces champs diminue très rapidement avec la distance de la source émettrice et le champ électrique des câbles électriques enterrés est nul. A 1 m des panneaux photovoltaïques, aucun champ magnétique ou électromagnétique n’est détecté. Il n’y a donc pas de risque pour la santé humaine dans un projet agrivoltaïque.  

Comment se passe le démantèlement des panneaux ?

95% d’un panneau photovoltaïque se recycle. Les panneaux photovoltaïques constitués à base de silicium cristallin et d’aluminium sont en effet recyclables*. Ainsi, les panneaux sont démantelés à l’issue de l’exploitation de la ferme agrivoltaïque, autrement dit au bout de 40 ans. Ils sont entièrement retirés pour laisser les terres dans leur état initial. 

*Source : L’éco-organisme PV Cycle, spécialisé dans le recyclage des modules photovoltaïques (agréé par les pouvoirs publics). 

De quoi sont constitués les panneaux ?

Les panneaux seront des panneaux bifaciaux, qui pourront capter l’énergie du soleil au-dessus mais également le rayonnement solaire qui est réfléchi par le sol. Ils sont ainsi structurés en « sandwich », avec au centre une couche de cellules solaires (en grand partie du silicium), entourée par des couches d’EVA, puis des couches de verre. 

A noter : les panneaux ne sont pas constitués de terres rares  

► Plus d’informations sur les terres rares 

Y aura-t-il des effets gênants de réverbération des panneaux ?

NON. Le rayonnement réfléchi, qui pourrait constituer une gêne pour les usagers des voies de circulation et les habitants, est faible. En effet, dans les panneaux photovoltaïques se situent des capteurs qui absorbent très fortement la majeure partie des rayons du soleil. Ils sont alors piégés et ne peuvent éblouir aux alentours. La réverbération peut être encore plus atténuée en réalisant un traitement antireflet des cellules solaires. Enfin, l’implantation de haies par secteur, adaptée aux sensibilités paysagères, va permettre de limiter au maximum un potentiel miroitement. 

Les agriculteurs vont-ils devenir rentiers ?

NON. L’agrivoltaïsme permet un complément de revenu. Considérant les évènements climatiques successifs depuis au moins 5 ans et le contexte actuel du milieu agricole, l’agrivoltaïsme est un outil qui permet de soutenir l’activité et le maintien des exploitations agricoles. Tous les membres du collectif continueront d’exploiter leurs terres en totalité. 

Le projet sera-t-il sur une seule parcelle ou sur plusieurs parcelles ?

Le projet est prévu sur plusieurs ilots, contiguës ou bien espacés de quelques centaines de mètres. Les parcelles agricoles ont été sélectionnées par les agriculteurs selon les natures de sol rencontrées. En effet, l’agrivoltaïsme est un outil pour permettre de pallier des problématiques d’assèchement, d’hydromorphie ou de nature du sol difficile avec une production agricole nécessitant une mécanisation importante.

Les panneaux seront-ils disposés en rangées et seront-ils mobiles ?

Les panneaux seront disposés en rangées dont l’écartement est défini par les agriculteurs selon le besoin du projet agricole.  

Deux types d’installation photovoltaïques sont prévus sur le projet : des panneaux fixes et trackers. Pour plus de détails, se référer à l’onglet « les technologies utilisées ». 

A qui appartiendrait un éventuel stockage de l'électricité ?

Le projet ne comporte pas de modalités de stockage à ce stade. 

Le projet impactera-t-il le paysage ?

La réussite du projet repose sur une concertation étroite avec toutes les parties prenantes : agriculteurs, élus locaux, riverains, associations et usagers du territoire. Dans le cadre de la concertation préalable volontaire prévue en octobre 2025, des ateliers sont organisés pour intégrer les attentes locales, qu’il s’agisse d’améliorer l’insertion paysagère ou d’offrir des fonctionnalités dédiées à la biodiversité ainsi qu’aux usages locaux. 

En outre une étude d’impact est menée pour estimer l’impact du projet pour le territoire.   

L’impact paysager du projet fait naturellement partie des principales préoccupations du collectif. Les études d’implantation intégreront les remarques du territoire apportées durant la phase de concertation. 

Les panneaux ont-ils un impact sur l’environnement ?

Les panneaux sont implantés grâce à une technologie de pieux frappés en acier sans impact sur l’agriculture et la biodiversité. Aucun béton n’est prévu : le démantèlement est donc facilité et la pollution des sols est minimisée. 

De plus, conformément aux exigences du Code de l’environnement, une étude d’impact sur l’environnement est menée par le bureau d’études Neodyme. Elle a pour objectif d’évaluer les impacts du projet sur son environnement immédiat et plus lointain afin de permettre au développeur de proposer des mesures pour éviter ou, le cas échéant, réduire ces impacts. 

Où seront produits les panneaux ? Seront-ils recyclés en fin de vie ?

La provenance des panneaux qui seront posés dans 4-5 ans n’est pas encore connue. A l’heure actuelle, les panneaux chinois présentent le meilleur rapport qualité/prix. Mais la filière se développe de plus en plus en Europe, et GLHD souhaite la soutenir. Les panneaux ont une durée de vie de 40 ans, avec une garantie constructeur sur 25 ans. En fin de vie, ils seront recyclés en France si la filière le permet. 

Comment sera géré le raccordement de la production solaire au réseau électrique ?

L’énergie produite grâce à aux panneaux photovoltaïques est acheminée par réseaux souterrains, depuis chaque ilot, jusqu’à un poste unique de livraison. Ce dernier sera situé au lieu-dit Les Planches. Cet acheminement est appelé « raccordement interne ». Etudié et réalisé par des entreprises spécialisées, elles en assureront également la maintenance, sous la responsabilité de GLHD. 

A partit du poste de livraison, le transport de l’électricité vers sa destination finale est sous la responsabilité de RTE. 

Qu’est-ce que le kilowatt-crête (KWc) ?

Le puissance-crête est la grandeur physique indiquant la puissance électrique maximale pouvant être produite par les cellules du panneau solaire dans des conditions optimales.  

Souvent exprimée en KWc (kilowatt-crète), elle est nommée « valeur nominale » ou « puissance nominale » du panneau photovoltaïque. 

Quel ensoleillement à Châtillon-Coligny et Aillant-sur-Milleron ?

Les panneaux solaires produisent de l’électricité dès lors qu’ils reçoivent de la lumière. En conséquence de quoi, la production varie au cours de la journée et des saisons, selon le taux d’ensoleillement reçu. Le calcul de l’irradiation annuelle permet de déterminer la quantité d’énergie solaire moyenne reçue, par m² et par an. 

A Châtillon-Coligny, l’irradiation annuelle est de 1452 kWh/m² (source : PHOTOVOLTAIC GEOGRAPHICAL INFORMATION SYSTEM).

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